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INTERVIEW

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Cette interview a été effectuée le 22 avril 2000, le jour du grand retour de la Ruda à Saumur, sa ville natale.

Nous arrivons donc vers 16h30 vers les entrepôts Bouvet Ladubay où se déroulera le concert et la Ruda est en pleine balance. Ils terminent cette dernière par leur nouvelle intro destructrice (l'instinct du meilleur) et nous laissent bouche bée! 

C'est donc Pierre qui nous accueille et nous mène vers les loges où règne une ambiance digne du groupe car un grand tournoi de foot sur Playstation se déroulait alors...

 

Bref, on était plutôt à l'aise...

   Votre dernier concert à Saumur remonte à longtemps... Qu'attendez-vous de ce retour dans la ville d'origine du groupe?

    C'est tout d'abord un retour parce que ça fait longtemps qu'on y a pas joué car il n'y a pas d'endroits pour y jouer, c'est le premier point. Donc c'est pas facile, c'est pour ça que cette date à Bouvet Ladubay, c'est nous qui la produisons, c'est notre asso qui la fait, car sans ça, ya pas d'autre vrai possibilité de monter un concert. Je sais que la ville de Saumur a embauché un mec pour s'occuper des concert mais je sais pas trop de quoi il en retourne. La dernière fois qu'on a joué à Saumur, c'était aux restos du coeur en 1997, c'était un peu casse couille, c'est pour ça qu'on avait envie pour cette tournée là qui sera la dernière concernant ces deux albums (mise à part les festivals cet été), on avait vraiment envie de revenir ici car c'est là qu'on a commencé et c'est là qu'chuis né, à Saumur, on est pas mal à être né là, donc évidemment, on a tous nos potes ici, c'est plus rigolo de jouer là, même si c'est plus roots car faut louer la salle. Bouvet Ladubay c'est pas une salle qu'est faite pour faire de la musique au départ (plutôt pour garder du vin) mais bon, c'est pas très inquiétant. Et qu'est ce qu'on attend de ça? Bah, un peu comme tous les concerts, d'envoyer la purée, de se faire plaisir parce la scène c'est notre terrain de jeu, c'est pour ça qu'on se lève le matin, c'est la chair de poule au chant du coq, et donc, ya que ça qui nous mène, donc, que ce soit Saumur, Strasbourg, Angers, ou que ce soit à Tataouine les Ombrelles, c'est pas trop le problème, ce qui compte, c'est d'envoyer la purée, le coeur à 180, les amplis à 8, c'est pour ça qu'on fait le truc, on aime ça, c'est que du plaisir. Saumur, c'est un plaisir supplémentaire, mais c'est un peu une pression supplémentaire, car on organise le truc, on veut que ça se passe bien, et évidemment, quand tu joues dans ta ville, surtout quand ya longtemps que t'es pas venu, t'as toujours la pression, parce que si on fait de la boulangerie, on va se faire chambrer par les potes. Mais enfin ça m'inquiète pas 30 secondes.

   Qu'est ce que le fait d'être chez YELEN vous apporté de plus?

    Bah...Plein de choses, des sous déjà! Ca nous a permis de faire des tournées comme ça, de pouvoir avoir des camions qui marchent, de pouvoir acheter du matériel, de pouvoir faire du soutient promo, tout ce qu'on essayait déjà de faire par nous même au départ, qu'on arrivait pas échelonner, à établir sur une échelle hexagonale, à faire à notre niveau. Dans la vie, il faut savoir ce qu'on sait faire et ce qu'on ne peut pas faire, c'est pour ça qu'avec notre asso on tire un petit peu la langue, on était à 20000 album, et on pouvait pas, ne serait-ce que pour vivre, pour payer les gars, on pouvait pas, on arrivait pas à s'en sortir, donc, si on voulait évoluer, on avait besoin d'un partenaire financier, c'est ce qu'on a trouvé avec YELEN. Ca a été un soulagement dans le sens où... nous quand l'art de la joie est sorti, on a vu pas mal de labels, on a vu tout le monde, alors qu'en 6 ans on avait vu personne, et le fait de tomber sur Yelen a été un soulagement car quand on parlait avec les autres labels, on avait pas l'impression de faire le même métier. Yelen est un petit label la bel qui travaille sur trois groupe, Tryo, Mass Hysteria et La Ruda Salska et ça représente deux personnes, c'est un petit bureau chez Sony, c'est quelque chose de familial et c'est un label qui a pour fonction de travailler sur la proximité, sur le développement d'artistes et surtout sur la continuité, la façon dont on veut faire les choses, car... bon... Nous, ça fait six ans qu'on fait les choses par nous même donc on a rien à nous apprendre sur ce coté là, donc on voulait pas que la chose soit planifiée et uniformisée donc le fait de travailler avec Yelen nous a permis de travailler artistiquement, d'être soulagés du coté financier, d'avoir les moyens de pouvoir faire des projets, et surtout d'avoir le pouvoir de dire oui et le pouvoir de dire merde, et en terme d'indépendance, ce qui compte, c'est d'avoir la liberté artistique pour faire ce que tu veux. Yelen nous a tout bêtement apporté le fait d'avoir des sous pour pouvoir faire des projets et surtout de pouvoir faire les projets du groupes c'est à dire pas des projets qu'on nous impose. On travaille de la même façon qu'avant mise à part que maintenant, si on veut faire un clip, un concert à Saumur, on peut le faire, on a les moyens de la faire. Et puis évidemment, le fait d'avoir un label au cul, ça fait pour les médias , enfin..., c'est un gage de qualité, ils parlent de toi, ça permet de forcer un peu les portes, genre... que ce soit les téloches ou les médias généralistes, quand t'es indépendant, les mecs, ils s'en branlent complètement, c'est un peu l'hypocrisie du truc, c'est qu'aujourd'hui, on te casse les couilles un peu parce que c'est les cuivres, c'est la fête, mais bon, la seule différence, ils parlent de la scène tout le temps, mais les groupes ont toujours existé mais la seule différence c'est qu'aujourd'hui on en parles alors qu'il ya deux ans les médias en avaient strictement rien à branler, c'est ça la grosse différence, ça nous a apporté ça, de pouvoir exister à l'échelle hexagonale... mais bon ya toujours un peu d'hypocrisie... 

 

Suite de l'interview à venir...